Le 7ème RMAT en République centrafricaine
Le 5 décembre 2013, le Président de la République a annoncé sa décision de renforcer le dispositif militaire français en Centrafrique afin d’éviter une catastrophe humanitaire dans le pays.
« Le Conseil de sécurité vient d’adopter une résolution, à l’unanimité, donnant mandat à une force africaine pour apporter la sécurité, rétablir la stabilité en Centrafrique et protéger la population.
La France soutiendra cette opération. C’est son devoir, devoir d’assistance et de solidarité à l’égard d’un petit pays, la Centrafrique, bien loin d’ici, pays ami, pays le plus pauvre du monde. Pays qui nous appelle au secours.
Vu l’urgence, j’ai décidé d’agir immédiatement, c’est-à-dire dès ce soir, en coordination avec les Africains et avec le soutien des partenaires européens. Déjà, 600 militaires français sont sur place. Cet effectif sera doublé d’ici quelques jours, pour ne pas dire quelques heures.
La France n’a pas d’autre objectif que de sauver des vies humaines. Je veux que toutes les informations soient données. C’est la raison pour laquelle le gouvernement fournira toutes les explications au Parlement, dès la semaine prochaine.
Il y a un an, au Mali, la France était appelée pour lutter contre une invasion terroriste. Elle y est parvenue. Aujourd’hui, dans des circonstances très différentes, la France est attendue pour éviter une catastrophe humanitaire. Elle sera là.
J’ai pleine confiance en nos soldats pour mener cette opération. Je sais leur sens du devoir, leur grande qualité professionnelle. Cette intervention sera rapide, elle n’a pas vocation à durer. Je suis sûr de son succès. »
Cette décision a été précédée de l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la Résolution 2127 qui prévoit en particulier :
- Le soutien des Nations unies à la Force africaine, la MISCA dont l’effectif devrait atteindre les 4000 hommes.
- Le soutien par les forces françaises de cette force africaine, avec autorisation d’usage de la force au besoin.
Résumé de la situation (aide du 7ème RMAT)
Décembre 2012: 1er coup d'état des rebelles: l'action des soldats a donc été en priorité de prendre l'aéroport, c'est le plus important pour pouvoir accueillir les compagnies de renforts. Ensuite, il faut assurer la sécurité des ressortissants et celle du camp. Ensuite deux compagnies de renfort ont été accueillies.
Mars 2013: situation normale jusqu'en juillet 2013, sldats en OPEX vivent plutot bien, ils peuvent sortir. mais le 24 mars 2013, les rebelles prennent bangui d'assaut, la situation est à la limite de la guerre civile jusqu'à décembre 2013.
2014: les rebelles sont au pouvoir et la situation dégénère. les massacres sont de plus en plus fréquents, la France interveint de manière plus présente mais la situation reste très fragile. Actuellemnt 1600 hommes sont sur le terrain.
Témoignage d'un soldat, 11ème CMT, 7ème RMAT:
Le soldat en mission en République Centrafrique a été marqué par le climat de tensions et le besoin de gérer de nombreuses situations de crise. Le ravitaillement est très problématique. le climat de tension est marqué par des tirs de feu nourris toutes les 10 minutes (mortier, rocket).